Histoire

Avec ses quelque 19 000 membres répartis dans plus de 410 unités syndicales, le syndicat des TUAC 501 fait partie du plus important syndicat francophone de l’alimentation et du commerce de tout le Québecen plus de représenter des membres dans le nord du Nouveau-Brunswick. Notre organisation élargie compte plus de 55 000 membres au Québec, 255 000 au Canada et au-delà de 1,3 million en Amérique du Nord. Nos membres travaillent dans tous les domaines de l’industrie alimentaire et le commerce, ainsi que dans d’autres domaines tels les emplois de service, de transformation, de fabrication, ainsi que les emplois techniques et professionnels.


L’HISTOIRE du syndicalisme dans le secteur du commerce

C’est en Europe, au 18ième siècle, que l’on retrouve une forme de syndicalisme concernant le commerce.

Aux États-Unis, c’est vers la fin du 19ième siècle, plus précisément en 1888 qu’on assiste à la naissance de l’Union des employés de commerce, alors appelée «Retail Clerks National Protective Union». En 1891, à la première convention du syndicat nouvellement créé, le principe de «salaire égal à travail égal» est l’un des principaux points de discussion. Ce n’est donc pas d’hier que les femmes revendiquent la reconnaissance de leur travail dans les unités de travail.

De 1897 à 1900, l’on assiste à une croissance rapide de l’organisation. De 3 000 membres qu’elle regroupait en 1897, l’Union des employés de commerce en représente 20 000 en 1900 et plus de 50 000 en 1904. Lors de la récession de 1929 et du début des années 1930, le syndicat perd beaucoup de membres. Le secteur du commerce est toujours marqué par des difficultés en période de récession.

Au Canada, c’est en 1938 que fut créé le premier local de l’Union des employés de commerce : c’est le local 832 et il couvre tout le Manitoba.

Il faudra attendre en 1944, par la création du local 486 - Retail Food Employees Union - pour que soit posé le premier jalon pour la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs du commerce au Québec. Le local 486 de cette époque représentait les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Dominion (qui s’appelait Thrift à l’époque).

Au milieu des années 1960 deux nouveaux locaux furent créés. Le 486R, qui représentait les magasins Steinberg et le 486W pour les entrepôts de cette même compagnie.

En 1968, lors d’une assemblée générale assez particulière, les locaux 486R (magasins) et 486W(entrepôts) fusionnent et rejoignent les travailleuses et les travailleurs de Dominion (local 486). À cette même assemblée, ce nouveau local 486 devient le local 500 de l’Union des employés de commerce. C’est donc plus de 15 000 travailleuses et travailleurs du Commerce à travers le Québec qui sont représentés par ce nouveau local.

En 1974, l’on assiste à une modification en profondeur des structures du local 500. Ce dernier se divise pour former cinq sections locales : 500 ; 501 ; 502 ; 503 ; 486. Les sections locales 500 (supermarchés), 501 (entrepôts) et 502 (marchandise sèche) représentaient des travailleuses et des travailleurs de la région de Montréal. La section locale 503 regroupait tous les secteurs dans la région de Québec et le 486 pour l’Outaouais. Quelques années plus tard, était créé le local 504 qui couvrait les différents secteurs pour la région de Sherbrooke. (Source : dépliant du Conseil provincial de l’Union des employés de commerce).


Le local 501 de l’Union des employés de commerce

La section locale 501 a donc été créée en 1974. À l’époque, elle regroupait quelques milliers de membres provenant principalement des entrepôts : Dominion ; Steinberg ; IGA ; Métro.

Au cours des années, de nombreuses campagnes de syndicalisation ont permis d’augmenter considérablement le nombre de membres et d’étendre le champs d’action de la section locale à d’autres secteurs. Pour en connaître toute l’étendue, consultez la section « Nos membres ».


Le secteur des brasseries

En 1986, le Syndicat des brasseries fusionne avec les TUAC et devient le local 301 W. La nouvelle section locale représente les travailleuses et les travailleurs des brasseries (fabrication, distribution, employées et employés de bureau ; employées et employés de laboratoire ; représentants des ventes, etc.) ; des secteurs de la distribution, de la fabrication et des coopératives agricoles.

Fusion des sections locales 301 et 501

Depuis juin 2001, les sections locales 301 et 501 fusionnent et forment la section locale 501 des TUAC actuelle. En se regroupant, les deux sections locales ont renforcé leur rapport de force pour l’amélioration des conditions de travail de milliers de travailleuses et de travailleurs.

La section locale 501 des TUAC représentent maintenant quelque 19 000 membres répartis dans plus de 410 unités syndicales. Sa juridiction s’étend d’un bout à l’autre du Québec et dans le nord du Nouveau-Brunswick.

Pour mieux servir ses membres, la section locale possède trois bureaux : un à Montréal,un à Québec et un autre en Abitibi.


D’où vient le nom TUAC : Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce ?

En 1979, l’Union des employés de commerce et le syndicat des Travailleurs canadiens de l’alimentation et d’autres industries fusionnent pour former le plus grand syndicat de l’alimentation et du commerce, les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce ( en 1988, l’appellation devient Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce). Le premier congrès international réunissant les deux grands syndicats s’est tenu à Montréal en 1983.

La fusion était rendue nécessaire pour les travailleuses et les travailleurs afin de vivre une solidarité entre groupes différents d’activités et pour avoir un interlocuteur commun. Dans le cas de cette fusion, l’expression «l’UNION FAIT LA FORCE» prend toute sa signification, D’ailleurs, l’histoire de notre syndicat est marquée de fusions entre divers secteurs d’activités.

C’est pourquoi l’appellation du local 501 de l’Union des employés de commerce devient donc Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, local 501. En 2001, soucieux de la qualité du français, le comité exécutif décide de changer local 501, un anglicisme pour section locale 501.